Depuis un demi-siècle, la médiation est utilisée avec succès comme méthode professionnelle de résolution des conflits. La gestion constructive des conflits rend ainsi un service essentiel à la société, à l'économie et à la politique, que ce soit dans les relations, les familles, le voisinage, les entreprises et, de plus en plus, dans l'espace public.
Les domaines d'application de la médiation sont donc très variés.
Les conflits ont un impact concret : ils peuvent coûter beaucoup d'énergie, de temps et d'argent. La prise de conscience et l'expérience que des points de vue, des intérêts et des besoins différents peuvent être vécus comme une dynamique créative sont un atout pour toutes les parties concernées.
Dans les situations bloquées, la médiation peut ouvrir des portes. La médiation signifie:
Les médiations sont des formes de résolution de conflits fondées sur des principes, dans lesquelles des tiers impartiaux et ouverts (médiateurs) aident les parties concernées à trouver elles-mêmes des solutions consensuelles aux conflits.
C'est ce qui est stipulé dans le « Règlement pour les formations dans le domaine de la médiation ».
Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet ici.
Dans le document suivant, un groupe de travail composé du Dr Katja Windisch, de Christoph Imhoos et de Franziska Müller Tiberini a rédigé une clarification informative sur ce qu'est la médiation et quel rôle joue le droit.
Médiation – Définition et droit (en allemand)
Mediation – Definition und Recht (allemand)
Mediation – definition and law (anglais)
Cela suppose une volonté fondamentale de toutes les parties concernées de s'engager de manière responsable et constructive pour trouver une solution au conflit. La médiation n'est toutefois pas un travail de mémoire et n'a rien à voir avec la recherche de coupables, mais vise à trouver des solutions – ici et maintenant et pour l'avenir.
En principe, la participation à une médiation est volontaire. Cependant, la pression d'un conflit sur les parties concernées peut limiter leur liberté de décision pour ou contre une médiation avec un tiers. Au début d'une médiation, il faut généralement surmonter certaines résistances. Tous les participants sont libres à tout moment de mettre fin à la médiation ou de l'interrompre. Les tribunaux et/ou les autorités peuvent déroger au principe du volontariat, par exemple lorsque des enfants sont concernés par des procédures difficiles de divorce et de protection de l'enfance. Dans ces cas, la médiation est ordonnée et la participation devient obligatoire.
Une gestion constructive des conflits est possible lorsque toutes les parties disposent des informations nécessaires pour prendre les décisions qui s'imposent. Cela comprend à la fois les faits matériels et les droits, obligations et prétentions légaux. Être informé signifie également connaître ses propres intérêts, besoins et souhaits.
Un niveau de connaissance différent entraîne un déséquilibre des pouvoirs entre les parties concernées. Ce n'est pas une bonne base pour une médiation. C'est pourquoi les parties s'engagent à mettre à la disposition de toutes les personnes participant à la médiation toutes les informations importantes pour les négociations et les décisions. Cela implique d'exprimer le plus ouvertement possible les besoins, les intérêts et les sentiments.
La confidentialité est un principe important dans la médiation. Les parties doivent pouvoir être sûres que les informations divulguées resteront dans le cadre de la médiation et ne seront pas divulguées à des tiers. Cette confidentialité et d'autres principes et règles sont convenus dans le contrat de médiation.
Dans la médiation, les parties au conflit déterminent le contenu de la discussion et recherchent une solution de manière autonome. Seules les parties prenantes prennent les décisions. Cela nécessite la capacité et la volonté de se défendre et de représenter ses intérêts de manière autonome.
L'expérience montre que la médiation permet dans 70 % des cas de régler les conflits de manière constructive. Dans la plupart des cas, trois à cinq séances en moyenne, soit deux à trois mois, suffisent pour trouver une solution.
Après les préparatifs organisationnels, la clarification du mandat et la conclusion d'un accord de médiation, une médiation se déroule généralement selon les phases suivantes:
Le déroulement et la durée d'une médiation dépendent essentiellement de la complexité du cas et de la volonté de négocier des personnes impliquées dans le conflit.
La FSM ne fixe pas de barème d'honoraires. Les coûts sont négociés avant le début de la médiation et consignés dans l'accord de médiation. D'après notre expérience, les tarifs horaires varient entre 150 et 300 CHF. En règle générale, les coûts sont répartis à parts égales entre les parties à la médiation. Des dérogations à cette règle peuvent être convenues.
Si les parties à la médiation disposent d'une assurance de protection juridique, il leur est recommandé de demander à leur assurance de prendre en charge les coûts. Dans les affaires relevant du droit de la famille, les parties ont droit à une médiation gratuite si elles ne disposent pas des moyens nécessaires et si le tribunal leur recommande de recourir à la médiation. Dans certains cantons, la prise en charge des coûts par l'État est également possible dans d'autres cas.