Le livre «Flegeljahre» de l’écrivain allemand Jean Paul (1763 – 1825) débute par l’ouverture d’un testament. Celui-ci stipule que la maison sera léguée à la personne qui pleurera le défunt dans les 30 minutes. Jean Paul décrit ensuite avec acuité les efforts des héritiers rassemblés pour extirper des larmes…

Dans la vie réelle aussi, le partage successoral peut amener de nombreuses familles à la rupture. Lorsqu’un membre de la famille décède, une foule de sentiments divers peuvent se faire jour, en plus de la tristesse causée par la perte d’une personne chère. Par exemple la crainte de se sentir lésé par rapport aux frères et sœurs. Ou alors la peur de la veuve épousée en deuxièmes noces de se faire chasser de la maison par ses beaux-enfants. Ou tout simplement la question: Qui reçoit quoi? Et ni trop, ni trop peu! L’avantage offert par la médiation en cas de conflit est de permettre aux héritiers de maintenir le contact, malgré leurs opinions divergentes, de parvenir à se rapprocher et à dialoguer, de discuter ensemble des points litigieux et de rechercher conjointement une solution acceptable pour tous. On peut également recourir à la médiation avant la succession. Dans ce cas, une analyse de la situation du testateur est effectuée, les souhaits et projets de chacun des membres de la famille sont évalués et les dispositions testamentaires sont formulées conjointement sur cette base. À l’issue de la médiation, le partage de l’héritage est déterminé et s’applique à tous. La lumière de la connaissance et de la participation a chassé l’ombre du ressentiment et de la jalousie.

 

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